Reporters sans frontières (RSF) appelle dans un communiqué publié le 28 avril 2020 l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à mettre fin à l’exclusion des journalistes taiwanais, qui va à l’encontre du droit universel à l’information et affaiblit l’effort international de lutte contre le coronavirus.
Alors que la communauté internationale se mobilise contre la pandémie de Covid-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sous pression de la Chine, continue d’exclure les médias et les journalistes taiwanais de ses événements et points presse sous prétexte que l’Organisation des Nations unies (Onu), dont elle dépend, ne reconnaît pas Taiwan et son passeport, rappelle RSF.
« Entre 2009 et 2016, période durant laquelle le régime de Pékin tentait de se rapprocher de Taiwan, l’OMS et l’Onu accréditaient pourtant sans difficultés les médias et les journalistes taiwanais qui en faisaient la demande », relève l’organisation de défense de la liberté de la presse, dont le siège est à Paris, en France.
RSF appelle Pékin à mettre fin à ses pressions et demande au directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et au secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, de mettre immédiatement un terme à cette pratique discriminatoire qui prive la communauté scientifique et le public taiwanais de mises à jour essentielles sur les récentes découvertes liées au virus.
« Empêcher les journalistes taiwanais d’accéder aux activités de l’OMS et de l’Onu est une violation flagrante du droit à la libre information énoncé dans l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, fustige Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l’Est de RSF. En temps de crise sanitaire mondiale, la transparence et le partage de l’information sont plus que jamais nécessaires et peuvent sans doute épargner de nombreuses vies. »
Taiwan est au 43e rang sur 180 dans le Classement mondial RSF de la liberté de la presse 2020.